Burger King fait équipe avec Cargill et le Fonds mondial pour la nature (WWF) pour restaurer les prairies

En 2019, Burger King et Cargill se sont associés au WWF et à des éleveurs des Grandes Plaines pour lancer un programme triennal de restauration des prairies. Cette initiative, qui réunit deux grandes entreprises offrant du bœuf aux Américains, vise à reconvertir des sols improductifs en écosystèmes vigoureux – dans lesquels le bétail joue un rôle essentiel. L’objectif de ce programme est de restaurer les prairies au profit de la faune, de l’environnement et des éleveurs.

Objectifs du programme

Le programme vise à restaurer près de 8 000 acres de prairies (soit l’équivalent de plus de 6 000 terrains de football) qui ont été labourées et remplacées par des cultures et des herbes exotiques, bouleversant ainsi l’écosystème des Grandes Plaines. De vastes parcelles de sols infertiles seront ainsi reconverties en plaines de diversité écologique, les bovins jouant le rôle de principaux brouteurs au sein de l’écosystème pour l’entretenir. Outre le soutien à la biodiversité, le projet de réensemencement vise à maintenir la stabilité de notre climat en réduisant les gaz à effet de serre dans l’atmosphère. S’il réussit, ce programme devrait permettre de séquestre l’émission d’une quantité de carbone équivalente à près de 112 millions de kilomètres couverts par une voiture de tourisme moyenne1

Le projet s’inscrit dans le cadre des efforts soutenus de Burger King et Cargill pour concilier l’élevage des bovins et la protection de l’environnement. La collaboration s’appuie sur la Sustainable Ranching Initiative (initiative de l’élevage durable) existante du WWF, permettant aussi aux éleveurs de mettre en œuvre des pratiques de pâturage durable une fois les plantes parfaitement établies.

quality assurance

Avantages du réensemencement

Le processus de réensemencement consiste à réintroduire les herbes indigènes de l’écosystème qui ont évolué afin de soutenir la faune des prairies et maintenir l’environnement dans son état naturel par de profonds systèmes racinaires. Les racines, qui peuvent parfois atteindre trois à quatre mètres, remplissent de multiples fonctions :

  • Elles séquestrent du carbone de l’atmosphère et le stockent dans le sous-sol, créant l’un des puits de carbone les plus stables au monde, participant ainsi au maintien de la stabilité du climat 2.
  • Les racines sécurisent les plantes et la couche arable, qui seraient autrement emportées par l’eau ou le vent.
  • De plus, les racines tirent efficacement l’eau du sous-sol. De ce fait, l’eau est stockée et utilisée durant les périodes de sécheresse cyclique des prairies, et l’eau de pluie ne se déverse pas dans les cours d’eau environnants, évitant ainsi d’entraîner une partie du sol et des matières polluantes telles que les engrais résiduaires des cultures3.
  • Les prairies indigènes offrent également un habitat à une grande diversité d’oiseaux et d’autres espèces de prairies4.

La santé de l’écosystème des Grandes Plaines dépend de gros troupeaux d’animaux en pâturages. Ceux-ci assu rent la santé des prairies en maintenant l’équilibre au sein de la communauté végétale et en tirant naturellement dans les sols de plus grandes quantités d’eau et de carbone, tout en broutant. Adéquatement gérés, les bovins peuvent remplir un rôle important : aider à la prospérité des prairies et de la vie sauvage.

roots

Le simulateur de précipitations est un outil que l'on utilise pour illustrer le rôle des prairies dans la collecte de billions de litres de pluie et de fonte des neiges chaque année. Cliquez sur le résumé graphique pour en apprendre davantage et visionnez la vidéo de démonstration ici (disponible seulement en anglais).

 

Collaboration de l’industrie

Environ un cinquième des bovins de boucherie des États-Unis proviennent d’États contenus dans les Grandes Plaines5. La majeure partie de cette région écologique, couvrant cinq États des États-Unis et deux provinces canadiennes, compte des propriétés privées appartenant à des familles, qui pour certaines, exploitent les terres depuis plus de 150 ans. Grâce à des groupes locaux, tels que la Rancher Stewardship Alliance, des participants seront identifiés pour réensemencer les terres cultivables marginales avec des herbes indigènes qui séquestrent le carbone. Cette initiative axée sur le Montana et le Dakota du Sud visera à renforcer les travaux déjà en cours dans la communauté des éleveurs, et suscite un fort intérêt parmi les producteurs de la région. Les éleveurs de bovins seront à l’avant-garde de cette initiative de développement d’une base de restauration pour l’écosystème qui, au fil de sa croissance, invite à une participation plus active.

roots

Évaluation des avancées

Pour surveiller les progrès de l’initiative de restauration des prairies, les changements dans la fixation du carbone dans le sol, l’infiltration de l’eau et la réaction de la faune à cette initiative seront évalués à l’aide des dernières pratiques de l’industrie en matière de normes. Des outils de mesure du carbone feront l’objet d’études et d’essais afin de s’adapter continuellement à l’évolution des pratiques exemplaires.

Mises à jour sur nos progrès

* Mars 2022

Nous travaillons actuellement sur trois projets qui permettront de restaurer environ 2 266 acres dans les Grandes Plaines.

Le premier projet a été mené au Dakota du Sud en partenariat avec la Castle Rock Water Corporation, un groupe collaboratif multifamilial. Le réensemencement a eu lieu au printemps 2021, et le contrôle de base a déjà été effectué.

Les deux autres projets sont menés au Montana en partenariat avec la Ranchers Stewardship Alliance, un groupe de conservation collaboratif géré par des éleveurs. Le contrôle de base a eu lieu en septembre 2020, et le réensemencement est prévu en octobre.

Le WWF continue de discuter avec ses partenaires – dont des bureaux locaux du NRCS, des districts de conservation, de la Northern Great Plains Joint Venture, des groupes dirigés par des propriétaires terriens et d’autres ONG de conservation – en vue de mener d’autres projets de réensemencement au printem ps 2022, dont six projets en préparation pour ce printemps.

Grâce à ce programme, Burger King, Cargill et le WWF visent à restaurer près de 8 000 acres des Grandes Plaines, à soutenir les communautés d’éleveurs et la faune, et à ralentir éventuellement les effets des changements climatiques.


Les déclarations ont été vérifiées par Patrick Lendrum, responsable scientifique des Grandes Plaines du WWF et Martha Stevenson, directrice principale de la recherche et des initiatives stratégiques, et des forêts du WWF.

1 Cette estimation a été effectuée à l’aide de COMET Planner du ministère américain de l’Agriculture (un système de calcul des gaz à effet de serre pour les ranchs et les fermes) conjointement avec le calculateur des équivalences des gaz à effet de serre de l’Agence américaine de protection de l’environnement US Environmental Protection Agency’s Greenhouse Gas Equivalencies Calculator.

2 Sanderson, John S., et coll. “Cattle, Conservation, and Carbon in the Western Great Plains.” Journal of Soil and Water Conservation, vol. 75, no. 1, 2019, doi:10.2489/jswc.75.1.5a.

3 Kerlin, Kat. “Grasslands More Reliable Carbon Sink than Trees.” Science and Climate, University of California, Davis, 13 mai 2020, https://climatechange.ucdavis.edu/news/grasslands-more-reliable-carbon-sink-than-trees/.

4 Werling, B. P., et al. “Perennial Grasslands Enhance Biodiversity and Multiple Ecosystem Services in Bioenergy Landscapes.” Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 111, no. 4, 2014, pp. 1652–1657., doi:10.1073/pnas.1309492111.

5 "National Agricultural Statistics Service." USDA, US Department of Agriculture, www.nass.usda.gov.