Santé et bien-être des animaux
Nous savons que pour servir des aliments salubres et de grande qualité,
nous devons assurer de façon responsable la santé et le
bien-être des animaux de notre chaîne d’approvisionnement.
Bien que nous ne participions pas directement à l’élevage,
à l’alimentation, au traitement, au transport ou à la
transformation des animaux, nous sommes d’importants acheteurs mondiaux de
protéines et de produits d’origine animale, et à ce titre,
nous avons l’occasion d’utiliser notre influence pour promouvoir des
pratiques de soin rigoureuses pour ces animaux. Pour y parvenir, nous
établissons des partenariats avec les fournisseurs et les producteurs de
notre chaîne d’approvisionnement afin d’améliorer
continuellement le bien-être des animaux tout au long de leur vie.
En matière de bien-être animal, nous concentrons nos efforts sur les
espèces dont sont issus nos principaux produits à base de
protéines animales, dont les poulets à griller, les poules
pondeuses (pour la production d’œufs), les bovins de boucherie, les
vaches laitières et les porcs.
Notre travail s’appuie sur les « cinq libertés pour
le bien-être animal », un ensemble de normes mondialement
reconnues pour le bien-être des animaux, établi par le
Farm Animal Welfare Council du Royaume-Uni:
- Liberté de ne pas souffrir de la faim ou de la soif
- Liberté de ne pas souffrir d’inconfort
- Liberté de ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies
- Liberté de pouvoir exprimer les comportements naturels propres
à l’espèce
- Liberté de ne pas éprouver de peur ou de détresse
Référence, cinq libertés : Brambell FWR.
(1965). Report of the Technical Committee to Enquire into the Welfare of
Livestock Kept under Intensive Livestock Husbandry Systems; HMSO : Londres,
Royaume-Uni.
Alors que nous progressons dans notre travail, nous cherchons à adopter
une approche fondée sur les cinq libertés qui englobe
l’état mental des animaux, connue sous le nom des
cinq domaines. Cette approche définit les expériences
positives et négatives pour les animaux et sert de guide pour donner de
plus en plus la priorité aux expériences positives comme aspect
fondamental des soins apportés aux animaux dans notre chaîne
d’approvisionnement.
Référence, modèle des cinq domaines : Mellor DJ et Reid CSW. (1994).
Concepts du bien-être animal et prévision de l’impact des procédures sur les
animaux de laboratoire. Dans : Baker R, Jenkin G et Mellor DJ (édit.)
Improving the Well-being of Animals in the Research Environment, p. 3–18.
Australian and New Zealand Council for the Care of Animals in Research and
Teaching : Glen Osmond, SA, Australie.
Nos objectifs
Œufs provenant de poules élevées hors cage
Notre objectif : Passer aux œufs provenant de poules
élevées hors cage à l’échelle mondiale
d’ici 2030 ou avant.
- Cela inclut tous les œufs entiers et les œufs sous forme
liquide, mais aussi tous les produits et ingrédients à base
d’œufs, lorsque la recette d’un produit approuvé
contient des œufs à plus de 1 %.
Nos progrès :
- En Amérique du Nord, RBI a atteint un taux de conformité de
11 % des volumes d’œufs. À la fin de 2024, nous
avions atteint un taux de conformité de 7 % au Canada et de
17 % aux États-Unis.
- Les restaurants Burger King en Australie, en Nouvelle-Zélande et
au Royaume-Uni s’approvisionnent uniquement en œufs entiers
pondus par des poules élevées hors cage.
- Le rapport
« Des marques de restaurants qui font du
bien » présente plus de détails.
Voici la feuille de route que s’est donnée RBI pour atteindre cet
objectif :
- En Europe occidentale, en Australie et en Nouvelle-Zélande, nous
avons pour objectif de passer aux œufs de poules élevées
hors cage d’ici 2025.
- Aux États-Unis, nous espérons utiliser des œufs
provenant de poules élevées hors cage à hauteur de
40 % d’ici la fin de 2025, et de 100 %
d’ici 2026. 1
- Au Canada, notre objectif est d’utiliser 30 % d’œufs
provenant de poules élevées hors cage d’ici la fin
de 2025, 50 % d’ici la fin de 2026, 70 %
d’ici la fin de 2027, et 100 % d’ici 2028.
- Dans le reste du monde, nous prévoyons une conformité totale
d’ici 2030 ou avant.
Dans certaines régions, l’approvisionnement en œufs provenant
de poules élevées hors cage est présentement limité,
sans perspective précise. Malgré tout, nous travaillons avec nos
partenaires pour maintenir notre engagement. Nous divulguerons nos
résultats et nous mettrons à jour notre politique au fur et
à mesure, pour maintenir la transparence face aux défis
rencontrés et à l’atteinte de nos objectifs.
Les poules élevées hors cage sont plus exposées à la
grippe aviaire. Nous prendrons les mesures nécessaires lors des
périodes à haut risque pour assurer la continuité de
l’approvisionnement et la sécurité de nos invités.
Les restaurants Tim Hortons servent uniquement des œufs
fraîchement cassés certifiés par le programme
Assurance qualité des œufsMC
(AQOMC). Tous les
œufs ayant la certification AQOMC proviennent de fermes qui
respectent les
normes les plus élevées des programmes nationaux des Producteurs
d’œufs du Canada, soit le programme Propreté d’abord
– Propreté toujoursMC et le Programme de soins aux
animaux.
Nous nous fions aux producteurs et fournisseurs du monde entier, qui servent plus
de 100 pays dans lesquels nous exploitons nos restaurants, pour nous
procurer à un coût abordable, directement ou non, les volumes
importants d’œufs dont nous avons besoin. Nous pensons qu’en
créant une demande mondiale pour ces produits, nous encouragerons les
fournisseurs à s’adapter pour répondre aux exigences de
notre politique.
1Les produits de Tim Hortons qui contiennent des œufs aux
États-Unis et au Canada suivront le plan de transition au Canada.
Logement des truies
Notre objectif : Éliminer l’utilisation des cages de gestation
pour les truies gravides dans notre chaîne d’approvisionnement
à l’échelle mondiale d’ici 2035 ou avant.
Nos progrès :
- En mars 2025, nous affichions un taux de conformité de 80 %
à l’échelle mondiale pour notre approvisionnement en
porc, en hausse de 35 % par rapport à 2023.
- C’est en Amérique du Nord que nous avons enregistré les
progrès les plus significatifs. En mars 2025, Burger King
et Tim Hortons aux États-Unis et au Canada avaient satisfait
à 99 % de leurs exigences collectives en matière de
viande de porc.
Nous travaillons avec nos fournisseurs pour continuellement améliorer le
logement des truies et des porcelets.
Nous reconnaissons que l’infrastructure de parturition doit viser un
équilibre entre le bien-être des truies et celui des porcelets, et
notre vision est de garantir que l’infrastructure de parturition de notre
chaîne d’approvisionnement est adaptée à la taille des
truies, qu’elle permet un mouvement accru et l’expression de
comportements naturels, et qu’elle n’augmente pas la
mortalité des porcelets.
Pour réaliser ces objectifs, il faut que nos fournisseurs et
éleveurs du monde entier nous fournissent une viande de porc conforme, en
grand volume et à des prix commercialement viables. Nous pensons
qu’en créant une demande mondiale, nous encouragerons les
fournisseurs et l’industrie à s’adapter pour répondre
à nos exigences, en particulier dans les pays où
l’utilisation de cages de gestation demeure courante.
Poulets à griller
RBI s’engage à améliorer le bien-être des poulets dans
sa chaîne d’approvisionnement. En 2023, nous avons
modifié notre politique sur le bien-être des poulets de chair pour
y intégrer l’utilisation d’indicateurs clés de
bien-être, élaborés en collaboration avec
l’International Poultry Welfare Alliance (IPWA),
FAI Farms et notre conseil consultatif des fournisseurs. Nos indicateurs
clés de bien-être sont en grande partie basés sur les
résultats afin de garantir que les fournisseurs donnent la
priorité aux mesures qui démontrent des améliorations
substantielles de la santé et du bien-être des poulets. Nous
continuerons à suivre les dernières recherches scientifiques sur
les pratiques en matière de bien-être afin d’encourager la
mise en œuvre de celles qui donnent les meilleurs résultats pour
les poulets.
Ces indicateurs mesurent ces principaux éléments :
- Santé et bien-être des animaux
- Logement
- Euthanasie
- Utilisation de matériel
- Nourriture et eau
- Manutention et transport
- Environnement
À la fin de l’année 2024, la plupart des principaux
fournisseurs américains de poulet des restaurants Burger King et
Popeyes étaient intégrés à notre programme visant la
collecte de données sur les indicateurs de bien-être clés.
En Europe, nous sommes sur la bonne voie pour intégrer la
majorité de nos principaux fournisseurs en 2025. Nous surveillerons
activement les données des indicateurs de bien-être clés que
nous collectons et prévoyons de mettre au point, en collaboration avec
les principaux fournisseurs, une feuille de route sur les aspects du
bien-être des poulets qui ont le plus d’incidence en la
matière et qui sont les plus réalisables, en commençant par
les conditions d’élevage et les enrichissements. Pour
d’autres objectifs du Better Chicken Commitment
(BCC) – notamment le type de race, la densité
d’élevage, la transformation de la viande – où un
plus grand appui du secteur est nécessaire pour atténuer les
problèmes liés à la disponibilité et au coût
des produits, nous continuerons à user de notre influence en tant
qu’acheteur majeur de volaille pour apporter des changements dans le
secteur.
Antibiotiques
Dans de nombreuses régions du monde, l’élevage
d’animaux destinés à la consommation humaine repose sur
l’utilisation d’antibiotiques. Dans certains cas, cette pratique,
ainsi que d’autres pratiques modernes d’élevage, peut
entraîner une hausse du recours aux antibiotiques dans l’industrie
du bétail. En outre, l’OMS déclare que
« l’utilisation excessive ou inadaptée
d’antibiotiques chez l’homme et chez l’animal contribue
à amplifier la menace de la résistance aux
antibiotiques ». La résistance aux antimicrobiens est
particulièrement préoccupante lorsqu’elle concerne des
antibiotiques qui sont importants pour la médecine humaine.
En tant qu’acheteur mondial de protéines animales et de produits
animaliers, nous reconnaissons l’importance de son rôle dans la
préservation de l’efficacité des antibiotiques. Notre
objectif est d’encourager le recours aux pratiques d’élevage
qui réduisent et, si possible, éliminent le besoin
d’utiliser des antibiotiques chez les animaux. Les meilleures pratiques
minimisent l’apparition des maladies et mettent l’accent sur la
prévention, l’hygiène et la vaccination. En utilisant notre
portée mondiale, nous voulons aider à trouver et à adapter
les solutions efficaces déjà utilisées par les producteurs
progressistes.
Lorsque les mesures préventives et de remplacement ne suffisent plus pour
maintenir la santé des animaux, les antibiotiques ne doivent pas
être utilisés s’ils risquent de compromettre le
bien-être de l’animal.
RBI préconise l’utilisation judicieuse des antibiotiques, ce qui
exige de fournir le type et la dose appropriés, au bon moment, aux bons
animaux et lorsque cela est nécessaire, pour traiter l’agent
pathogène ou la maladie correctement identifiés. De plus, les
antibiotiques doivent être administrés sous la supervision
d’un vétérinaire traitant. L’application du principe
de l’utilisation judicieuse ne permet pas l’utilisation
systématique d’antibiotiques importants pour la médecine
humaine pour favoriser la croissance et prévenir les maladies. En
présence d’un agent pathogène connu, nous favorisons
l’utilisation judicieuse d’antimicrobiens pour prévenir la
maladie et assurer la santé et le bien-être du troupeau ou du
groupe. Les antibiotiques spécifiques aux animaux qui ne sont pas
importants pour la médecine humaine doivent d’abord être
envisagés lorsque cela est possible. Lorsqu’ils utilisent des
antibiotiques, nos fournisseurs de protéines approuvés sont tenus
par les lois applicables de respecter les délais de retrait des
antibiotiques réglementés. Ces pratiques garantissent que tous les
antibiotiques ont été éliminés du système de
chaque animal avant qu’il n’entre dans la chaîne
d’approvisionnement alimentaire.
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos fournisseurs
et des experts en la matière pour étudier l’utilisation
d’antibiotiques dans les chaînes d’approvisionnement en
protéines à l’échelle mondiale. Il est apparu
clairement que chaque industrie protéique se trouve à un stade
différent en ce qui concerne la réduction de l’utilisation
d’antibiotiques, et que les pratiques peuvent différer
considérablement d’une région à l’autre.
Parmi nos principales protéines, la chaîne d’approvisionnement
en volaille est la mieux intégrée verticalement. Il est donc plus
facile aujourd’hui de maintenir la traçabilité du poulailler
au produit final. Cette structure constitue un facteur important incitant
l’industrie à réduire l’utilisation
d’antibiotiques au fil du temps, en particulier sur nos marchés
nord-américains. Aujourd’hui,
l’intégralité2 des poulets utilisés dans
les produits approuvés pour
Burger King, Popeyes et Tim Hortons aux États-Unis sont
élevés sans antibiotiques importants pour la médecine
humaine, comme définis par l’Organisation mondiale de la
Santé3.
Au Canada, le poulet utilisé dans les produits approuvés pour
Tim Hortons est conforme au Programme de salubrité des aliments des
Producteurs de poulet du Canada, qui interdit l’utilisation
préventive d’antibiotiques de haute et de très haute
importance pour la médecine humaine, tels que définis par
Santé Canada4. En raison des contraintes
d’approvisionnement
et de la demande croissante au Canada, nous réévaluerons la
possibilité future de nous conformer à la
norme NAIHM5 pour
l’approvisionnement en poulet de Tim Hortons Canada. En outre, dans
le cadre de notre programme d’indicateurs de bien-être clés,
nous travaillons en partenariat avec les fournisseurs de poulets de chair pour
améliorer le suivi de l’utilisation des antibiotiques et trouver
des moyens de réduire le besoin d’antibiotiques importants pour la
médecine humaine grâce à des pratiques
améliorées en matière de bien-être.
Contrairement à la volaille, la majorité des chaînes
d’approvisionnement mondiales en bœuf ne sont pas
intégrées verticalement, de la ferme à la transformation et
à la livraison. Il n’existe pas encore de système permettant
de retracer et de conserver des traces de l’utilisation
d’antibiotiques tout au long de la chaîne d’approvisionnement,
lorsque la viande d’un produit bovin standard (comme une galette de
burger, par exemple) provient de divers animaux élevés à
divers endroits. En raison du peu de données disponibles dans
l’ensemble de l’industrie bovine mondiale, mesurer
l’utilisation actuelle des antibiotiques et en surveiller la diminution
présentent un défi important, pour lequel nous cherchons des
solutions.
Dans le cadre de notre programme de gestion des antibiotiques, nous travaillerons
avec nos fournisseurs et nos franchisés à l’échelle
mondiale pour encourager les actions suivantes relativement à
l’utilisation d’antibiotiques dans la chaîne
d’approvisionnement en bœuf :
- Réduction de l’utilisation d’antibiotiques
désignés comme étant de la plus haute priorité
et d’importance critique3, dans la mesure du possible, sans
incidence
négative sur le bien-être des animaux.
- Réduction de l’utilisation courante d’antibiotiques de
manière préventive.
- Réduction de l’utilisation d’antibiotiques pour favoriser
la croissance.
Nous sommes confrontés à des difficultés de
traçabilité semblables pour la chaîne
d’approvisionnement en porc à l’échelle mondiale, et
nous souhaitons définir notre vision par l’élaboration
future d’une politique sur les antibiotiques spécifique à
cette protéine.
Nous avons élaboré des politiques fondées sur l’avis
de nombreux intervenants experts. Ces politiques détaillent nos
engagements et nos attentes à l’égard d’espèces
spécifiques ainsi que notre approche de responsabilisation et de
transparence.
2À l’exclusion des œufs et des
sous-produits de poulet.
3Selon la définition de l’Organisation
mondiale de la
Santé dans la Liste OMS des antibiotiques d’importance
critique pour la médecine humaine, 6e révision
(2018).
4Selon la définition de la Catégorisation
des
médicaments antimicrobiens basée sur leur importance en
médecine humaine de Santé Canada, 2009
5NAIHM : Aucun antibiotique d’importance pour
la médecine
humaine, selon la définition de l’Organisation mondiale de la
Santé dans la Liste OMS des antibiotiques d’importance critique
pour la médecine humaine, 6e révision (2018).